L'évêque de Poutine : Sainte mission au Svalbard malgré la souveraineté norvégienne !
L'évêque Iyakov se rend au Svalbard sur le navire russe tandis que le roi de Norvège visite l'île, augmentant les tensions géopolitiques.

L'évêque de Poutine : Sainte mission au Svalbard malgré la souveraineté norvégienne !
Dans un contexte géopolitique tendu, la mer de Barents est devenue le théâtre d’activités aux dimensions à la fois religieuses et militaires. Le 16 juin 2025, Mgr Iyakov était à bord du navire russe Professeur Molchanov en route vers l'île arctique de Svalbard tandis que le roi Harald V de Norvège et la reine Sonja visitaient l'archipel. Le Barents Observer rapporte qu'Iyakov a béni la mer de Mourman et qu'il fait partie d'un groupe de hauts religieux soutenant l'effort de guerre de Poutine contre l'Ukraine.
Ce qui est particulièrement frappant, c’est qu’Iyakov avait déjà érigé une grande croix orthodoxe russe à Pyramiden, au Svalbard, sans l’autorisation norvégienne. Ces intentions semblent faire partie d’une stratégie plus large du Kremlin visant à utiliser l’Église orthodoxe pour promouvoir le discours selon lequel l’Arctique appartient à la Russie. Cela se produit dans un contexte où la souveraineté norvégienne sur le Svalbard est continuellement soulignée, comme l'illustre la présence royale sur place.
Tensions autour du Svalbard
Mais les choses ne s’arrêtent pas. L’influence russe au Svalbard pourrait s’accroître, car Arctic Today fait état d’une stratégie hybride de la Russie combinant présence militaire et activités civiles. Elizabeth Buchanan, experte en géopolitique polaire, souligne que la Russie pourrait accroître ses activités dans les domaines de la recherche, de l'industrie et du tourisme pour y légitimer sa présence.
En outre, l'importance stratégique du Svalbard pour la Russie et la Norvège ne pourrait pas être plus grande. Parce que le Svalbard, situé entre les mers de Barents, du Groenland et de Norvège, constitue une clé d’accès militaire et économique à tout l’Atlantique Nord. « Le contrôle du Svalbard signifie également le contrôle de l'accès depuis la mer peu profonde de Barents jusqu'aux profondeurs de l'Atlantique Nord », affirment les experts.
Contextes géopolitiques
Les tensions géopolitiques autour du Svalbard se sont récemment accrues, notamment après l'annexion de la Crimée par la Russie et l'invasion de l'Ukraine. Geopolitics rapporte que le Svalbard fait officiellement partie de la Norvège, mais qu'il possède un statut international unique qui accorde certaines libertés à divers pays. La Russie, en revanche, y est présente de longue date et pourrait chercher à consolider son contrôle sur la région par des moyens militaires ou hybrides.
L'accent est mis sur la ville de Barentsburg, un centre minier d'environ 400 habitants, presque entièrement habité par des Russes et des Ukrainiens. Les réserves de charbon y diminuent et les modèles économiques alternatifs tels que le tourisme ne sont pas encore pleinement développés. Cependant, l’important potentiel militaire et économique de la région reste incontesté et est stratégiquement exploité par la Russie dans le cadre de ses intérêts nationaux dans l’Arctique.
Avec le projet de construction d’un centre scientifique international dans l’Arctique en partenariat avec les pays BRICS, la Russie montre de manière impressionnante que ses ambitions dans cette région vont bien au-delà des campagnes touristiques. Ces développements constituent un défi direct au contrôle de la Norvège sur l'archipel, et la marine norvégienne a déjà pris des mesures pour assurer sa présence dans la région.
En résumé, la situation au Svalbard évolue rapidement. L’implication de chefs religieux comme l’évêque Iyakov montre à quel point les liens qui s’entrelacent dans l’Arctique sont divers. Les tensions politiques, les intérêts économiques et la question de la souveraineté nationale continueront à façonner le dialogue entre la Norvège et la Russie à l’avenir.