Les prisons de Hambourg sont à nouveau pleines : la punition des mauvais payeurs a commencé !
À Hambourg, des peines de prison alternatives seront à nouveau imposées à partir de juin 2025, renforcées par les inégalités sociales et les revendications de réforme.

Les prisons de Hambourg sont à nouveau pleines : la punition des mauvais payeurs a commencé !
À Hambourg, une réglementation est à nouveau en vigueur depuis début juin, ce qui a des conséquences pour certains citoyens même au-delà des murs de la prison. Quiconque ne peut pas payer son amende devra retourner en prison. Ces mesures font suite à une pause de six mois au cours de laquelle le ministère de la Justice a suspendu l'exécution de peines de prison de substitution en raison de la surpopulation carcérale. Le taz rapporte que 517 condamnés n'ont pas été initialement placés en détention, tandis que l'exécution de 27 autres a été interrompue. Dans le cadre de ce règlement, les personnes concernées ont bénéficié d'un sursis.
Passé les délais, le parquet reprendra progressivement ces peines d'emprisonnement de substitution. Dans le cadre de la réforme, les prisons ont également créé la possibilité de compenser les peines par des travaux d'intérêt général.
Aspects sociaux de la peine de prison de substitution
Cependant, des voix critiques s’élèvent également à l’égard de cette réglementation. Les critiques soulignent que la pratique de la détention alternative accroît les inégalités sociales et touche particulièrement les personnes en situation de vie précaire. Souvent, l’emprisonnement ne mène pas à la réhabilitation, mais favorise plutôt l’exclusion et la stigmatisation des personnes concernées. KripoZ souligne que le problème fondamental – punir la pauvreté – existe toujours. Une révision de la loi sur les sanctions pourrait conduire à une renaissance de la responsabilité sociale, mais certaines critiques estiment que cette réforme n'est pas suffisante pour réellement résoudre les problèmes structurels de la pauvreté.
En outre, bon nombre des personnes concernées par des peines de prison de substitution proviennent de groupes socialement défavorisés et souffrent souvent de problèmes psychologiques ou de santé. Les chances que des mesures répressives puissent avoir une influence positive sur les personnes financièrement faibles et sur leur comportement sont plutôt faibles.
Réformes de la justice pénale
Derrière cette question se cachent également des réformes plus globales du droit allemand des sanctions, que le ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann a qualifié d'« historiques ». Le gouvernement fédéral a adopté des mesures pour réviser la loi sur les sanctions pénales, entrée en vigueur le 1er octobre 2023. Celles-ci stipulent entre autres que le taux de conversion d'une amende en peine de prison sera réduit de moitié, ce qui signifie qu'une personne ne devra aller en prison que la moitié des jours si elle ne peut pas payer d'amende ou n'effectue pas de travaux d'intérêt général.
La réforme prend en compte l'objectif de réduire le nombre de peines d'emprisonnement de substitution effectivement exécutées. L'accent est également mis sur le soutien par le biais du travail social et sur l'information précoce pour éviter l'emprisonnement. Il reste néanmoins à voir si ces changements entraîneront réellement une réduction notable de la charge pesant sur les prisons surchargées.
En résumé, on peut dire que les réglementations adoptées à Hambourg et les réformes globales du droit des sanctions suscitent d'importantes discussions. On peut toutefois se demander si les réformes représentent réellement une amélioration pour les personnes socialement défavorisées au sens strict. La ville et ses citoyens sont confrontés au défi de trouver une manière responsable et efficace de traiter des problèmes aussi complexes.